Les Canadiens souhaitent que le gouvernement fédéral étende l’interdiction des plastiques au-delà des six articles proposés

Press Release Date: January 25, 2021

La liste proposée comprend des produits déjà interdits dans certains lieux – les sacs en plastique, les pailles, les bâtonnets à mélanger, les porte-canettes, les ustensiles et certains contenants pour emporter – moins de 1 % des plastiques utilisés au Canada

Le 26 janvier 2021, Toronto, ON — Selon les résultats d’un nouveau sondage d’Abacus Data mandaté par Oceana Canada, 95 % des Canadiens s’inquiètent de l’impact de la pollution plastique sur nos océans et 94 % sont préoccupés par les milliers de créatures marines qui meurent chaque année à cause de l’ingestion ou l’enchevêtrement ans le plastique.

Portant, l’interdiction proposée par le gouvernement fédéral sur six produits de plastique à usage unique représente moins d’un pour cent des produits de plastique que nous utilisons, selon Jonathan Wilkinson, ministre de l’Environnement et du Changement climatique ; une goutte d’eau dans un océan noyé dans les déchets de plastique.

« Le Canada a l’occasion de jouer un rôle de premier plan pour mettre fin à la catastrophe du plastique. L’opinion publique souhaite une intervention fédérale plus ferme. Il est temps de grandement réduire la production et l’utilisation du plastique, y compris en interdisant davantage de plastiques à usage unique inutiles qui polluent nos océans, » affirme Ashley Wallis, Spécialiste de campagne, plastiques, Oceana Canada. 

« Par ailleurs, l’opposition de l’industrie  face à la proposition d’interdiction fédérale des produits plastiques polluants est en désaccord avec la science et l’opinion publique, » explique Mme Wallis, soulignant que l’industrie semble se fier fortement au recyclage  à titre de panacée contre la crise de la pollution plastique.  

Une proportion écrasante de Canadiens (88 %) sont surpris, indignés, coupables ou impuissants  d’apprendre que moins de 9 % des déchets plastiques du Canada sont recyclés et que la majorité est envoyée dans des décharges ou des incinérateurs. 

« Nous devons utiliser toutes les ressources à notre disposition afin de lutter contre la pollution plastique ; oui, par le recyclage aussi, mais le recyclage à lui seul ne sera jamais la solution, » déclare Mme Wallis. « Nos systèmes de recyclage ne peuvent pas gérer le volume ni la complexité des matériaux actuellement dans le marché. Par ailleurs, la production de plastique pourrait doubler d’ici 2035. Nous devons de toute urgence réduire notre usage superflu du plastique ; l’interdiction des produits en plastique plus nocifs est un excellent point de départ ». 

Deux tiers des Canadiens souhaitent que l’interdiction proposée par le Canada s’étende à d’autres produits de plastique nocifs, tels que les tasses pour boissons chaudes et froides, les filtres de cigarettes et toutes les formes de polystyrène (styromousse). Ces articles, et bien d’autres, se retrouvent couramment jetés dans l’environnement et polluent nos océans, mais ils sont étrangement omis de l’interdiction. Et ce, malgré une modélisation scientifique récente qui confirme que nous devons réduire drastiquement notre production de déchets plastiques, et non seulement accroître le recyclage, si nous voulons avoir une chance de freiner l’envahissement fatal du plastique dans nos cours d’eau.

« L’élimination des produits en plastique à usage unique inutiles est un élément essentiel de l’approche réglementaire du Canada ; et il s’agit d’une mesure fortement soutenue par les Canadiens, » affirme Mme Wallis.

En particulier, Oceana Canada demande au gouvernement canadien de : 

• Élargir la liste des interdictions pour y inclure d’autres articles en plastique, résines et types de matériaux problématiques ;

• Élaborer une méthodologie scientifique afin de déterminer quels produits en plastique devraient être interdits ;

• Établir des objectifs avant et après consommation qui répondent à des buts et des objectifs environnementaux bien définis ;

• Exiger une responsabilité élargie de la part des producteurs et fixer des objectifs élevés de détournement et des exigences en matière de contenu recyclé ;

• Appliquer des sanctions suffisamment sévères pour motiver le respect des règles.

Lisez la présentation d’Oceana Canada (en anglais) à Environnement et Changement climatique Canada à propos de l’approche proposée pour les produits en plastique et le rapport d’Oceana Canada sur la contribution disproportionnée du Canada au désastre mondial du plastique. 

Pour toute demande d’entrevue, veuillez vous adresser à Tammy Thorne, Directrice des communications, Oceana Canada, 437.247.0954, tthorne@oceana.ca.

Établie en 2015, Oceana Canada est une organisation caritative indépendante qui fait partie de la plus grande organisation internationale vouée exclusivement à la conservation des océans. Les efforts de sensibilisation d’Oceana Canada ont notamment contribué à mettre fin au commerce des nageoires de requins, faire du rétablissement des populations de poissons épuisées une obligation légale, améliorer la façon dont les pêches sont gérées, et protéger les habitats marins. Nous travaillons avec la société civile, les universitaires, les pêcheurs, les populations autochtones et le gouvernement fédéral afin d’aider les océans canadiens à retrouver leur santé et leur abondance d’autrefois. En assurant la restauration des océans canadiens, nous fortifierons nos communautés, profiterons de plus grands avantages sur les plans économique et alimentaire, et protégerons notre avenir.

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